Les femmes ne sont pas faites pour diriger…
Lorsque Simone de Beauvoir disait qu’on ne naissait pas femme mais qu’on le devenait, elle punchlinait le fait que, tout au long de la vie, les femmes sont dissuadées de prendre des postes à responsabilité, de négocier leur salaire, de viser haut, etc. Dès l’enfance, on genre les sexes en cantonnant les futures femmes à des jeux inoffensifs, de soin, de douceur, de réserve, de timidité, de fragilité, de vulnérabilité, etc. Là où les futurs hommes sont encouragés via contes, dessins animés et jeux, à montrer leur force, leur courage, leur audace et leur pugnacité. Les catalogues de Noël (objet ô combien chéri et rêvé par les enfants, tu parles d’un cheval de Troies), les rayons de jouets, les représentations sociales sont presque intégralement tournées vers la reproduction d’un schéma qui l’âge de Lascaux : celui des hommes puissants et occupant l’espace, et des femmes supportant dans tous les sens du termes les hommes.
Ce que j’ai voulu représenter par cette fresque, c’est la façon dont, de l’enfance au milieu du travail, ce conditionnement est à l’oeuvre. 1000 autres dessins auraient pu y figurer, mais temps et espace sont restreints !
Bien entendu, le titre volontairement racoleur illustre bien cette notion : on ne fait pas des filles des futures dirigeantes, bien au contraire, et c’est en cela qu’elle ne sont pas « faites » pour diriger. Malheureusement.